La Corse à vélo – partie 2

Vous aviez suivi notre première partie de repérage le mois passé, pas vrai ? Et vous étiez sûrement impatients de connaître la suite et on vous comprend! Si vous voulez une petite piqûre de rappel, c’est par ici.

Découverte de la Balagne – descente vers Calvi

Au petit matin nous ouvrons les volets sur une magnifique matinée avec vue l’île Rousse dont la roche rosée chatoie en contre-bas de la vallée verdoyante. Après un bon petit déjeuner à base de coppa, lonzu (charcuteries) et brocciu et Calinzana (fromages) nous repartons ragaillardies sur des petites routes de crêtes. A flanc de montagne nous traversons les petits villages corse pittoresques et passons devant les imposants caveaux qui s’érigent comme des petits palais avec vue sur mer. A notre droite la Méditerranée étincelle au soleil.

Vue sur l’Ïle Rousse

Sur les bons conseils de Pataf nous décidons de faire un petit détour pour monter au village de Sant’Antonino, un petit hameau accroché sur un piton rocher. Après une bonne montée nous arrivons sur la place de l’église située en contre-bas du village pour déguster une bonne citronnade avec les citrons du coin avant de monter dans les passages voutés et minuscules ruelles pavées jusqu’en haut du village où une vue époustouflante à 360° nous attend.

Nous continuons notre balade à vélo le long des crètes en arrivant bientôt au-dessus de la baie de Calvi. Un petit arrêt s’impose pour observer les départs de parapentes qui s’élancent au-dessus de la baie.

Après une longue (très longue) descente nous arrivons dans la petite forêt de pinèdes qui bordent la plage de sable fin de la baie de Calvi. L’arrêt pique-nique s’impose. Les pieds dans l’eau nous regardons les enfants s’ébattent dans les eaux turquoise avec le rocher de Calvi et les yachts en toile de fond. Calvi est en réalité divisé en deux. Vous avez d’une part son port de plaisance bordé de cafés et des petites rues commerçantes et la vieille ville fortifiée sur le promontoire rocheux. Nous faisons une rapide tour des fortifications et de la cathédrale. Le panorama sur la baie est superbe, mais en cette saison la vieille ville est plutôt morte. L’animation se concentre autour du port.

Plage de Calvi

A la sortie de Calvi nous décidons d’un nouveau détour pour monter à Notre-Dame de la Serra, petite chapelle du XVe et lieu de pèlerinage préféré des Calvais. De-là vous avez une vue époustouflante sur Calvi et le maquis. La route devient sinueuse pour s’accrocher à la falaise qui soudain passe d’une roche blanche calcaire à des rochers mordorés aux formes étranges sculptées par le vent.

Le golfe de Porto, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco

La trentaine de kilomètres suivant jusqu’à la vallée du Fango n’offre pas un grand intérêt (ceux qui le souhaite pourront s’arrêter aux ruines du château du Prince Pierre Bonaparte, neveu de Napoléon) et la route est surtout dans un très mauvais état. Aux abords de Galéria vous commencerez à croiser une des nombreuses vaches sauvages en divagation, ce qui a un peu eu tendance à nous faire accélérer, car avec leurs cornes bien affutés et leur allure famélique, elles ne dégagent pas du tout un air bovin et placide. Après avoir admiré le delta du Fango (réserve naturelle protégée), qui apparemment est aussi un superbe lieu à découvrir en canoé-kayak pour observer toute la richesse de la faune et de la flore, nous montons en lacets au col de Palmarella.

Les nombreux cols de Corse

Cette route est absolument incroyable : vous serpentez en pleine montagne en admirant déjà la vue dans les vallées verdoyante et quand vous pensez que le paysage ne peut pas être plus beau soudain la montagne s’ouvre sur un panorama spectaculaire sur le golfe de Girolata et la réserve de Scandola !

Nous avons mis plusieurs heures à faire les quelques dizaines de kilomètres jusqu’à Porto, car à chaque virage de cette route surnommée « aux milles virages », on était obligées de s’arrêter pour profiter du paysage grandiose. On a quand même eu le temps de descendre jusqu’à l’une des petites criques encadrées par des falaises roses pour notre arrêt pique-nique et petite sieste.

La route se finit en beauté avec une arrivée dans le petit port adorable de Porto. La journée se termine par une balade sur le port d’où vous pouvez partir à la découverte des calanques de Piana, Girolata, village uniquement accessible en bateau ou à pied ou encore la réserve de Scandola.

Gros coup de cœur pour cette magnifique région, qui allie tout ce qu’on aime au Vélo Véloyageur : gastronomie, superbes paysages et accueil chaleureux.

Nous le déconseillons cependant en juillet-août et/ou avec des enfants, car les routes sont magnifiques, mais partagées avec les voitures et le dénivelé exige tout de même une bonne habitude de vélo. Nous avons reçu un super accueil et avons été très favorablement impressionnées par la courtoisie au volant.

Tenté(e) par l’expérience ?

Laisser un commentaire

Or

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *