Précédemment, nous vous parlions d’un monde merveilleux où le vélo serait roi (J’ai fait un rêve…. Velotopia). Un monde où il n’y a « plus de bruit, plus d’embouteillage, plus de crise énergétique ». Un monde où l’ « on prend son temps, où tout le monde s’aime ». C’est peut-être idéaliste, mais il faut quand même quelques idéaux…
C’est avec cet état d’esprit que certains ont pris le parti de faire un vélo en bambou. En effet, souhaitant développer un mode déplacement soutenable en Afrique, des ingénieurs et des scientifiques américains se sont regroupés au sein du projet Bamboo Bike Project. Le projet a pour but d’améliorer la conception des vélos dans les zones rurales africaines et de stimuler l’industrie cycliste afin de satisfaire les besoins locaux. Ce projet s’inscrit également dans une dynamique sociale, puisqu’il s’appuie sur le travail de la population.
Toujours dans cette volonté de développer une économie solidaire, Kawayan Tech a mis en place un commerce équitable aux Philippines. En plus d’aider la population à faire pousser du bambou, l’entreprise emploie des personnes non qualifiées originaires de la région afin de les former et de leur permettre de vivre décemment.
Il s’agit d’initiatives originales et innovantes s’inscrivant dans une démarche éco-durable que certains critiquent toutefois. En effet, le prix (selon les modèles, cela peut aller jusqu’à 3000 euros) n’est pas vraiment démocratique et laisse songeur.
Cependant, l’intérêt de cette entreprise réside dans l’utilisation du bambou comme matériau de base : sa pousse régulière permet d’en disposer constamment. Par ailleurs, sa résistance et son poids en font une véritable alternative à l’aluminium plus lourd et moins écologique. Enfin, l’usage du bambou au Ghana, notamment dans la construction de vélos, constitue une culture de substitution au tabac grâce à une production moins réversible pour les sols et un prix de vente plus avantageux.