La Vélodyssée de Nantes à La Rochelle, des Sables d’Olonne à La Rochelle – dernier épisode

Voici enfin le dernier épisode de notre saga de Nantes jusque la Rochelle ! Vous aimeriez relire les premiers épisodes? Ils sont encore en ligne. Pour la première partie, nous sommes parties de Nantes jusque La Bernerie (article ici), pour ensuite continuer jusque Noirmoutier dans le deuxième (ici) et enfin arriver aux Sables d’Olonne dans le troisième. Embarquez avec nous pour la dernière partie de notre périple ☺

Des Sables d’Olonne à La Tranche-sur-Mer, étape gourmande et historique

Nous poursuivons notre périple sur la côte atlantique vers La Tranche-sur-Mer. Nous sortons une nouvelle fois des Sables d’Olonne par la côte très découpée. Les anses et baies se succèdent jusqu’à la plage du Veillon, à cheval entre les marais de l’embouchure du Payré et l’océan. C’est magnifique et nous en prenons plein les yeux.

Nous retrouvons ensuite les marais jusqu’au port ostréicole de La Guittière, qui nous avait été chaudement recommandée pour son authenticité. Arrivées sur place, nous ne résistons pas à la tentation de déguster des huîtres fraîchement sorties du bassin et observons les manœuvres des ostréiculteurs en pleine opération d’oxygénation (de l’eau indispensable à la bonne santé des huîtres). On serait bien restées là à digérer longuement, mais il faut repartir et continuer notre repérage.

Nous roulons jusqu’à Jard-sur-Mer que l’on traverse dans les quartiers résidentiels. L’itinéraire tournicote et n’est pas toujours bien indiqué. Les panneaux disparaissent pour laisser place à de la peinture au sol. Heureusement, notre œil aiguisé ne s’y fait pas prendre, mais nous croisons plusieurs cyclistes qui se lamentent des indications.

Nous arrivons enfin à notre 1er objectif de l’après-midi, la maison de Georges Clémenceau, une longère de pêcheur tournée vers la mer qui fut la résidence de Clémenceau pendant ses vieux jours. On y apprend les racines vendéennes de l’homme d’état ainsi que ses centres d’intérêt, ses voyages lointains et ses goûts artistiques. La quiétude des lieux procure un sentiment de bien-être favorisé par l’ouverture de la maison sur le jardin et sur la mer. Visite recommandée !

Vue devant la maison de Clémenceau

La dernière partie de l’étape nous fait traverser la forêt de Longeville-sur-Mer. Elle est bordée de grandes plages auxquelles il est possible d’accéder facilement. Nous longeons ensuite la route sur une piste cyclable sécurisée avant d’entrée dans La Tranche-sur-Mer. Le dernier kilomètre n’étant plus indiqué, nous hésitons sur la route à suivre pour accéder à la Tranche.

Nous finissons par trouver un chemin agréable jusqu’à la place principale. La Tranche a des allures paisibles de village, les visiteurs à cette saison sont peu nombreux et l’ambiance est plutôt calme mais on imagine bien que la station balnéaire doit avoir une toute autre ambiance en plein été. Nous arrivons à la lumière tombante dans notre hôtel après avoir fait notre petit tour habituel de visites.

Forêt de Longeville-sur-mer

De La Tranche-sur-Mer à La Rochelle, la grande traversée de la Baie de l’Aiguillon

Notre dernière journée sur la Vélodyssée est une grosse étape jusqu’à La Rochelle. Nous tenons néanmoins à tester sa faisabilité car les lieux d’hébergement sont rares sur cette portion du parcours. Nous ne suivons pas l’itinéraire officiel mais choisissons de rester le long de la côte.

Nous traversons des quartiers résidentiels et passons le long de la réserve naturelle de la Belle Henriette ce qui nous conforte dans le choix de l’itinéraire emprunté.

Nous rejoignons un peu plus loin les panneaux de la Vélodyssée. Après L’Aiguillon-sur-Mer, l’itinéraire emprunte la route de la jetée. A cette époque de l’année, elle est quasi déserte. Nous décidons donc de rester sur la route pour regarder la mer au-dessus des hautes digues de protection. Le parcours nous mène alors vers l’intérieur des terres à travers la campagne.

Piste cyclable le long de la mer

Nous atteignons rapidement des falaises de calcaire blanc plantées au milieu des champs sur lesquelles sont construites des habitations, ce qui ne manque pas de piquer notre curiosité. Heureusement les pôles d’information touristique ont pensé à tout, et nous trouvons un panneau explicatif pour nous éclairer. Si on entend si souvent l’appellation de « baie de l’Aiguillon » dans la région, c’est parce qu’il fut un temps où la mer recouvrait la région anciennement nommée « Golfe des Pictons ». La zone s’est progressivement envasée pour devenir un marécage, que les grandes Abbayes de la région vont entreprendre d’assécher au Moyen-Age.

Là où se dressent les falaises, il s’agissait auparavant d’une île, La Dive, dont on peut nettement voir les contours en progressant sur le parcours. Nous continuons notre route à travers la baie de l’Aiguillon, qui nous donne l’impression d’un no-man’s land – plus de grues, hérons et moutons que d’habitants. Les chemins sont par moment caillouteux ce qui rend le trajet moins agréable. Nous avançons à bon rythme car nos estomacs commencent à se manifester et pas un ravitaillement en vue. Nous avions pris le parti d’attendre Marans, mais cela nous semble assez long, surtout que les kilomètres ne sont pas indiqués.

Ce n’est qu’aux écluses du Brault, à notre entrée en Charente Maritime – au revoir chère Vendée – que les kilomètres sont indiqués. Qui plus est, nous tournons en rond pour trouver le panneau, caché en bas d’une barrière, puis mettons le pilote automatique le long du Canal maritime de Marans pour atteindre notre fameux point de ravitaillement. Un tour dans l’immense supermarché, une table de pique-nique sous les peupliers, tout est réuni pour une pause revigorante et bienvenue. Nous connaissions déjà Marans pour y être passées lors de notre repérage en Marais Poitevie.  L’arrivée par les quais est vraiment charmante. Des bateaux de plaisance mouillent tranquillement, des façades pimpantes avec terrasse invitent le visiteur à faire halte, et des halles de style Baltard donnent envie de flâner dans les rues du centre-ville.

Dès qu’on s’en éloigne, cependant, on arrive vite sur une route départementale sur-fréquentée, avec un minuscule trottoir, quel dommage ! Nous entamons la dernière ligne droite de notre repérage jusqu’à La Rochelle, et c’est le cas de le dire car l’itinéraire est presque droit le long du Canal de Marans. Nous retrouvons en douceur la vie citadine avec une entrée très verdoyante dans la ville de La Rochelle. Nous voyons se profiler l’horloge de la gare puis en trois coups de pédales, nous arrivons sur le Vieux Port, pour une dernière image de carte postale.

Arrivée au Port de La Rochelle

Nous quittons La Rochelle le lendemain matin, encore une fois sous le charme de la Vélodyssée. Au total, nous avons parcouru presque 500km et grâce à ce superbe itinéraire vélo, avons pu admirer la beauté et la diversité du littoral atlantique en toute tranquillité. Le vélo est très apprécié dans la région. Nous avons, en effet, croisé autant de cyclotouristes itinérants que de randonneurs à la journée ou cyclistes utilitaires en déplacement. Les voyageurs à vélo sont bien accueillis partout et nous l’avons été aussi en tant que professionnelles. Nous avons maintenant hâte de partager tout ça avec nos voyageurs.

Intéressé(e)s? Découvrez toutes les informations sur la parcours sur notre site ici

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